Dans la joie insouciante, un peuple reste sourd
À l’orage grondant qui lentement approche.
Le monde a retrouvé la merveilleuse paix,
Au prix d’une hécatombe, un sanglant sacrifice ;
Il en fête la fin, sans craindre les suspects
Discours d’un moustachu, ébranlant l’édifice.
Fragile est le temple que sa fureur sapait,
Levant en tapinois de violentes milices ;
Or sans bruit, le danger, dans le brouillard épais,
Avance avec l’appui des revanchards complices.
Pendant ce temps, le monde, effaçait les horreurs
Des obus, des tranchées, d’une guerre immobile,
Où la chair à canon devait payer l’erreur
D’un guignol général, donnant l’ordre débile
De prendre une tranchée, nonobstant la fureur
D’un ennemi brisant un assaut peu habile.
L’empire délabré, rêvant de ses beaux jours,
Rit d'un monde insouciant qui jour et nuit bamboche.
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