Pauvres Muses voyez : les Arts se prostituent !
Ôtés des ateliers pour de cossus salons
Méprisant la beauté sans cesse ils instituent
La valeur mercantile en seul maître-étalon.
Fouettons les marchands qui souvent s’habituent
À encombrer le temple où badauds nous allons
Où le prix compte plus et l’émotion est tue ;
Le laid devient le beau et d’or sont ses galons.
La riche déraison pour un tableau enflamme
Comme si un shaman au pouvoir envoûtant
Poussait le milliardaire à une enchère infâme.
Quand crève l'affamé dans l'oubli dégoûtant
Ce sont tous ces abus que les journaux acclament.
Une chose m’intrigue en ces temps déroutant :
Pourquoi voit-on si peu d’œuvres de peintres femmes ?
Remises et recoins en regorgent pourtant.
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