mercredi 27 avril 2022

Amères Chroniques. Dans le lit de la rue coule un torrent de haine

L’ultime tragédie nourrit l’imaginaire :
Des guerres jaillissant d’héroïques romans
Et du film aux héros tout d’abord ordinaires
Que désormais connaît un peuple en les nommant.

Puis fini le roman ce conflit sanguinaire
Est bien vite oublié et on ne sait comment
Est née cette folie ; quel propos liminaire
Mit le feu à la poudre à un factieux moment.

On oublie les héros leurs dernières paroles
Les rêves les menant au feu sacrificiel
Quand le danger crachait d’infectes fumeroles.

On oublie la folie du chef providentiel
Vociférant sa haine en longues banderoles
De la gloire nimbée de feux artificiels.

Ce monstre c’était toi ô peuple démentiel
Que ronge ses erreurs - incurable vérole !
Coule un torrent de haine (1934) © Mapomme

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