mercredi 20 avril 2022

Amères Chroniques. L’obscur paraît au jour

En tout être se love une pulsion obscure
Qui demeure ignorée tel un fauve assoupi
Dans un antre profond. Son absence procure
Le sentiment trompeur d’un éternel répit.

Ici-bas nulle paix n’est permanente et sûre
Et l’instinct carnassier germe tel un épi
Quand l’animal bondit pour porter sa morsure
Fatale sur la proie d’un sauvage dépit.

La barbarie dormait dans l’encre de l’abîme
Sombre qui n’est perçu qu’aux seuls feux du soleil ;
On voit l’obscur au jour déchirant sa victime.

Les ténèbres semblant dans un profond sommeil
Habitent l’ange pur dans ses secrets intimes ;
Toujours il nous faut craindre un imprévu réveil.

L'obscur paraît au jour © Le Caravage

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