mercredi 6 avril 2022

Amères Chroniques. Printemps, quand viendras-tu ?

La ténébrosité bruissante de fureur
Dans le vol onirique — oh ! la fugace trêve
Quand se terre en les bois quelque oiseau murmureur.

Dans les champs printaniers des fleurs attrape-rêves
Se parent d’éclats d’or — soleils avant-coureurs
Sur les brins d’émeraude où nos espoirs s’élèvent
Illuminant enfin un morne avril pleureur.

À quoi riment nos vies rythmées de longues crises ?
L’hiver n’en finit pas et nous désespérons
De voir le temps filer sans aucune maîtrise.

Car nous riches d’espoirs lassés nous obérons
De radieux horizons accablés d’aubes grises ;
Pourtant sur l’étang plane insouciant un héron.

Printemps quand viendras-tu pour qu’enfin s’électrisent
L'azur comme nos yeux sans canons ni clairon ?

Printemps, quand viendras-tu ? © Mapomme

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