lundi 25 avril 2022

Amères Chroniques. La faim que rien n’efface

Qui a connu la faim jamais plus ne l’oublie
Pas plus qu’un père absent la guerre ou bien la mort.
Ces plaies aucunement ne seront abolies ;
Même libre elle sent la torture du mors.

Les chaînes du passé incessamment la lient
Des fantômes hantant les ruines du remords ;
La splendeur d’une étoile accablée et pâlie
Apporte-t-elle encor un brin de réconfort ?

Dans un rire un regard habite une tristesse
Car le bonheur trouvé ne pourra empêcher
Qu’il s’enfuit frémissant la prenant de vitesse.

Consoler la misère est un chaste péché
Puisqu’au fond d’elle-même avec délicatesse
Une enfant affamée persiste à s'accrocher.
La faim que rien n'efface © Mapomme

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