« C’est quoi ces cheveux courts ? », lui
dit le surveillant,
Désignant ses cheveux taillés à la garçonne.
En quoi le regardait la longueur des cheveux ?
Il avait bien les tifs d’un ancien militaire,
Un juteux complexé, avec des tics nerveux,
Qui voulait se montrer sec et autoritaire.
« Votre ton me paraît quelque peu outrageux :
Franchement, mes cheveux ne sont pas votre affaire ! »
Le pion lui décocha un regard ombrageux :
« C’est pour l’âme : il est des penchants mortifères ! »
Elle subodora d’ignobles préjugés :
« Mes cheveux vous disent : nous sommes vos égales ! »,
Ce qui fit sursauter le catho enragé.
« N’espérez pas qu’ici, sans raison, je déballe
Mes penchants sexuels, sur un ton très léger :
C’est mon jardin privé, hors de toute cabale ! »
Dans les lycées privés, des monstres sommeillant,
Balancent leur avis, sans que nul ne les sonne.
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