Rêvait la jeune femme en fixant l’horizon,
Là-bas, bien au-delà de la paisible crique.
Que trouve-t-on, sorti du paisible havre étroit ?
La mer, la vaste mer que l’on dit infinie,
Offre-t-elle un lointain, stimulant de surcroît,
Une rive insolite à la terre bénie ?
Ici, rien ne varie et certes pas les droits
Qu’une femme voudrait des chambres réunies,
Mais qui ne changent pas car figée est la loi ;
Par quel obscur fléau se voient-elles punies ?
Monde étroit est la crique, un terrestre bâillon,
Où demain, comme hier, lustrent l’eau impassible,
Sans vague écumant, privée de tourbillon.
Espérer un futur rend l'attente impossible :
Nul espoir d’un épi, faute d’un seul sillon ;
On reste ainsi rêvant d’ailleurs inaccessibles.
Demeurer est aisé, mais dresse une prison
Que, pierre après pierre, follement on fabrique.
Que, pierre après pierre, follement on fabrique.
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