Quand j’étais gamin, pour Noël on m’offrit,
Un
jeu dit de plateau qui était à la mode ;
Qui
déteste un cadeau, s’avérant donc sans prix,
Paraissant
ludique, mais dont l’attrait s’érode ?
Je
gagnais de l’argent, bien
que tout fût bidon,
Et,
à la fin du jeu, il
me fallait tout rendre.
Puis,
le jeu me lassa, car sans aucun pardon
On
ruinait l’adversaire, afin de tout lui prendre.
Je
ne possédais pas l’âme d’un promoteur,
Qui
d’ailleurs n’a pas d’âme et vit de l’infortune
De
ceux qu’il affronte ; combien
de profiteurs
Y
ont trouvé leur voie et l’amour de la thune ?
Or,
pour trente deniers, naquit
la trahison
De
Judas autrefois, qui s’en fit le reproche,
Ne
voulant pas passer par la case Prison :
Dans
le capitalisme, y a anguille sous roche !
Passent
les jours, les ans, sans
que j’aime l’argent,
Pas
au point de quitter mes démodés principes ;
Le
monde est dirigé par d’effroyables gens,
Qui
sont de l’affreux jeu le plus vil archétype.
lundi 10 mars 2025
Élégies. Monopole du fric
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