C’est le grand retour du dément
roi dé-Lear,
Répudiant
ses alliés, à coups de phrases creuses,
Couronnant
l’ennemi au lieu de l’avilir,
Et
empruntant souvent des voies aventureuses.
Il
laisse dans la nuit un peuple combattant
Et, du vil agresseur, admire les armées,
Lesquelles
massacrent de pauvres habitants
Et
violent des femmes, en brutes affirmées.
Des
manants tels que nous, sous leurs laids oripeaux,
Cherchent
à expliquer d’où vient cette folie,
Qui
transpirent l’excès dans ses moindres propos ;
À
quoi bon la raison, puisqu’elle est abolie ?
C’est
un vieillard puissant, et c’est un grand malheur,
Quand
le pouvoir se voit aux mains de la démence !
Mû
par l’appât du gain, il se
fout des
valeurs,
Exigeant
des
contrats,
crie
avec véhémence.
Dans
la nuit, les princes,
bannis hors du
jardin,
Ce
bel éden douillet, vont
privés de
boussole,
Pris
dans l’obscurité, chassés
avec dédain :
Ils cherchent
un astre, sans qu'un seul les
console.
vendredi 7 mars 2025
Élégies. Retour du roi dé-Lear
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