La vie des pauvres gens offre peu de plaisirs
Et
c’est encor plus vrai quand il s’agit des femmes ;
Elles
ne possèdent rien, ni avoirs, ni loisirs,
En
esclaves traitées, par des mâles infâmes.
Dans
les maisons closes, les
corps sont modelés
Par
les mains et les ans, et leur beauté s’étiole :
Elles
voient le cœur
sombre, à leurs yeux révélés,
Des
clients semblant doux, adeptes des torgnoles.
Lors
des jours de repos, elles boivent un peu
Et, le corps relâché, fument une
cibiche ;
Parfois,
les beaux habits seront les plus dégueus,
Au
pieu leur révélant d’inattendus fétiches.
Le
paisible ruisseau des
jours, des mois, des ans
S’écoule
immuable ; pourtant, les jours s’égrainent,
Presque
répétitifs,
mornes
et peu plaisants,
Hantés
d’anciens chagrins qu’à tout jamais on traîne.
Le
soir, devant la glace, on
ne reconnaît plus
Ce
corps pétri de jours, passés à tire-d’aile ;
Si
plus jeune, autrefois, cette chair avait plu
Il
n’abuse personne, au feu de la chandelle.
lundi 17 mars 2025
Élégies. Le calme flot des jours
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