L’enfant est à ses pieds, tel un boulet qu’on
traîne,
Le boulet d’un bagnard privé
de liberté ;
Liberté tant chérie, combien pèsent les
chaînes
Des conventions faites pour
ainsi l’écarter
!
La vie s’offrait à elle, à l’instar d’une
pomme,
Rouge, mûre et juteuse, à croquer goulûment,
Sans
même réfléchir qu’aux pesants codes d’hommes
Obéira
la femme, cloîtrée résolument.
Quel
étrange cocktail issu d’une naissance,
Libérant
la saveur d’un d’un morose bonheur !
D’un
génie créateur,
on ressent la puissance,
Mais
l’homme jouira des plus fervents
honneurs.
À
l’ombre le travail, au
père la lumière !
De
la jeunesse on passe à l’âge des devoirs,
Sachant
que sa fille, n’aura
en la matière
Qu’un
très bref âge d’or, mais
privée de savoirs.
Comment
être optimiste, avoir les yeux qui brillent,
Lorsqu’on
est esclave, corvéable à merci ?
L’épais
rideau cloître, telle une belle grille,
Et
coule ainsi le temps, triste et sans but précis.
lundi 3 mars 2025
Élégies. La déesse de l’ombre
Véritable titre : Portrait de Marie Coca et sa fille
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