« Mon tout petit
enfant, grimpe sur mes genoux !
»,
A dit le vieux renard à un
crédule gosse ;
« Tu
auras des joujoux, des
tas de câlinous
Et
d’immenses marchés en vue de ton négoce ! »
L’enfant
était heureux et le renard aussi,
Contant
mille projets à ce blondinet prince ;
Si
l’enfant est naïf, assez mal dégrossi,
De
l’animal rusé, la morale est très mince.
Cheveux
d’or vénérait le goupil au poil roux,
Car il semblait puissant, un empereur
tenace,
Qu’on
menaçait de mettre un jour sous les verrous,
Bien
qu’il ait toujours ri de la vaine menace.
L’enfant
se croyait grand, du
souverain l’égal :
Il
ignorait, hélas, son immense traîtrise,
Expert
pour dénoncer le moindre accord légal,
Sans
une hésitation ; là était la méprise.
Le
renard se riait sans cesse de l’enfant
Et
n’avait que mépris pour ce vil être
avide ;
Bientôt
on le verrait tous ses alliés bouffant,
Car
le blondin crétin avait le crâne vide.
lundi 17 mars 2025
Élégies. L’enfant et le renard
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