jeudi 6 mars 2025

Élégies. Dans l’ouate de la paix

Il y a un avant et bien sûr un après :
Ceci dit, j’enfonce bien des portes ouvertes.
Mais il était un temps où nous vivions tout près
D’un grand conflit mondial menant à notre perte.

Tel un fleuve sorti d’un seul coup de son lit,
L’Amérique y revint pour gérer sa puissance ;
L’Europe, continent dont l’étoile a pâli,
Dut gérer ses soucis avec des réticences.

Une génération n’ayant connu ce temps,
Trembla au seul mot d’une affreuse menace,
Qu’un lointain ennemi, sur un air entêtant,
Agitait, la sachant dans l’effort peu tenace.

C’est un profond fossé entre jeunes et vieux,
Les premiers ne vivant qu’un rêve pacifique,
Les chenus connaissant de pires contentieux,
Puis cinquante années jugées plus bénéfiques.

Nucléaire, affreux mot d’un conflit sans pardon,
Qui résonne tel un sort que chaque être réprouve !
Dans un débat sans fin, tremblants, nous nous perdons,
Quand un fleuve soudain son ancien lit retrouve.


Dans l'ouate de la paix © Mapomme

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