mardi 11 mars 2025

Élégies. Le guignol du Kremlin

Ce bouffon prétentieux s’imagine puissant,
Quand il est au final la simple marionnette
D’un puissant autocrate inhumain agissant
Dans un théâtre d’ombre cruel et malhonnête.

Orgueilleux, suffisant et inconstant surtout,
Son point faible est, hélas, d’être manipulable :
Qui le flatte en fera un docile toutou
Nonobstant ses humeurs quelquefois ingérables.

Révélant le brouillard qui emplit son esprit
Il affirme une chose et demain le contraire,
Une cause épousant si on y met le prix,
Et ouvre les portes d’un enfer arbitraire.

Il croit être l’égal d’un glacial dictateur
Quand il est son jouet, grotesque matamore,
Se croyant avant tout un parfait médiateur,
Des succès à venir fièrement il s’honore.

Ce rodomont parade, en guignol du Kremlin,
Marionnette creuse dont le tyran s’amuse  ;
Les enfants sont joyeux et leur monde en déclin
À changer ses règles fermement se refuse.


Le guignol du Kremlin © Mapomme

Élégies. La braise sous la cendre

Revoici la guerre, toujours entretenue,
Tel un feu sous la cendre avançant à bas bruit !
Q
u’un tyran soit chassé et notre âme ingénue
Espère de la paix pouvoir cueillir les fruits...

Mais toujours le vieux mal, trahissant l’espérance,
Voit bourgeonner les fleurs des plus sanglants excès.
Ce n’était qu’un hiatus séparant deux outrances :
L
a colombe revient de son vol sans succès.

L’histoire est parsemée d’itératives rages,
Dont l’une fait écho aux tortures d’avant ;
Le monde pétrifié n’y peut faire barrage
E
t voit à l’horizon la tempête arrivant.

Le sang des innocents en des lieux lointains coule
Et nous n’y pouvons rien, inutiles témoins,
Devant la cruauté du torrent de la foule,
Sinon la condamner, sans effet néanmoins.

Nous nous payons d’espoir, en parlant dans le vide,
Sans que revienne enfin le moindre faible écho ;
La guerre est en tous lieux, car des monstres avides
Foulent aux pieds les droits, en tyrans radicaux.


La braise sous la cendre © Mapomme

lundi 10 mars 2025

Élégies. Monopole du fric

Quand j’étais gamin, pour Noël on m’offrit,
Un jeu dit de plateau qui était à la mode ;
Q
ui déteste un cadeau, s’avérant donc sans prix,
Paraissant ludique, mais dont l’attrait s’érode ?

Je gagnais de l’argent, bien que tout fût bidon,
Et, à la fin du jeu, il me fallait tout rendre.
Puis, le jeu me lassa, car sans aucun pardon
On ruinait l’adversaire, afin de tout lui prendre.

Je ne possédais pas l’âme d’un promoteur,
Qui d’ailleurs n’a pas d’âme et vit de l’infortune
De ceux qu’il affronte ; combien de profiteurs
Y ont trouvé leur voie et l’amour de la thune ?

O
r, pour trente deniers, naquit la trahison
De Judas autrefois, qui s’en fit le reproche,
Ne voulant pas passer par la case Prison :
D
ans le capitalisme, y a anguille sous roche !

P
assent les jours, les ans, sans que j’aime l’argent,
Pas au point de quitter mes démodés principes ;
Le monde est dirigé par d’effroyables gens,
Qui sont de l’affreux jeu le plus vil archétype.


Monopole du fric © Mapomme

Élégies. Par appétit du gain

On s’effare en sachant qu’en un pays d’Asie,
Ont péri à Dacca au sein d’un atelier
Cent neuf ouvrières, du fait d’un incendie
Empêchant d’en sortir grâce à des escaliers.

Les victimes piégées ont sauté dans le vide,
Comptant sur un miracle, afin de s’en sortir ;
C’
est là toute l’horreur d’une logique avide
Des coûts réduits dont nul ne veut se départir.

On se dit que les lois de ces contrées lointaines
Restent inadaptées et que l’on n’y peu rien ;
L
a chose, en vérité, n’est pas du tout certaine
Car nos prix écrasés ont un éminent lien.

New York 1911, aux trois derniers étages
D’un building, on faisait nombre de vêtements ;
Des tas d’ouvrières se trouvèrent otages
Des lieux fermés à clés avec entêtement.

Cent quarante-six mortes, toutes venant d’Europe,
Sans que les associés aient subi le courroux
Des tribunaux d’alors : les profiteurs écopent
D’une amende et ne sont pas mis sous les verrous.


Par appétit du gain © Mapomme
D'après une photo N&B de l'époque

dimanche 9 mars 2025

Élégies. De ton sommeil profond

Dormez bien, braves gens, il est bientôt minuit,
Mais reportons l’effort après la blême aurore !
Des tas de ganelons se trouvent dans l’ennui,
Et, face aux caméras, confusément pérorent.

Qu'elle est longue la liste énonçant les dangers,
Pour les acquis sociaux et le poids de la dette !
Les obstacles en nombre empêchent de changer
Et nous ne savons plus où donner de la tête.

Prisonniers du passé, en vain nous implorons
Un grand frère puissant qui prendrait la défense
D’égoïstes enfants ; d’espoirs nous nous leurrons,
Car vivre sous tutelle entraîne des dépenses.

Couper donc le cordon s’avère bien plus sain,
Quand la voie du frangin de notre vie diverge ;
A
llons libres enfin, vers nos propres desseins,
De l’emprise d’autrui restant désormais vierges !

De ton sommeil profond, princesse éveille-toi,
Et n’attends plus, sans fin, le doux baiser d’un prince !
Notre monde ignore le langage courtois,
Mais connaît les pressions usées dans ses provinces.


De ton profond sommeil © Mapomme
Avec l'aide de Ridley Scott

Élégies. Et les femmes violées ?...

La Russie veut la paix et cependant bombarde :
Les charniers et le reste seraient-ils méconnus ?
L
es crimes effarant d’une armée furibarde
Ont été constatés et décrits par l’ONU.

En ce jour des femmes, celles qu’une armée viole,
En toute impunité, laissent froid le pouvoir
D’un tyran sans pitié qui n’y voit que babiole,
Du moment que l’armée remplit tous ses devoirs.

Des enfants enlevés, disparus en Russie,
L’hôpital bombardé peuvent-ils s’effacer,
Comme le théâtre fut, avec minutie,
Détruit et les enfants, hélas, sont trépassés.

Est-ce cela la paix ? Faut-il s’en satisfaire ?
V
oir une fois de plus le pouvoir du plus fort
Triompher comme aux temps des plus obscures guerres,
Permettant aux marchands d’amasser un vil or ?

Quoi ? Viols, crimes et rapts, exécutions sommaires,
Tuer des opposants seraient pipi de chat ?!
L
e rameau d’olivier de la force primaire
Ferait fi, oubliant les horreurs de Boutcha ?


Et les femmes violées ?... © Mapomme
Avec l'aide de Solomon Joseph Solomon

Élégies. Poignarder dans le dos

Devant les caméras, pieusement on prie
Et, à peine sorties, de tous les livres saints
On ne tiendra plus compte ; on lorgne, on s’approprie
Les richesses des sols, s’alliant aux assassins.

On foule aux pieds les droits, y compris de la presse,
Triée sur le volet parmi les affidés ;
D’un pays étranglé, qu’importe la détresse !
O
n veut que ses coffres soient à jamais vidés.

Si rendre l’Amérique à nouveau très puissante,
Consiste à enrichir les friqués seulement,
En laissant aux autres une vie indécente,
Mieux vaut un pays faible et sans isolement !

B
el allié à vrai dire, un Brutus qui poignarde
Dans le dos en fonction de ses seuls appétits !
Il parade et lance des menaces braillardes,
Visant uniquement les états plus petits
.

Méfie-toi des amis et surveille le reste !
C’est une trahison qui longtemps marquera,
Un fléau comparable à celui de la peste,
Pandémie des esprits que propagent des rats.


Poignarder dans le dos © Mapomme
Avec l'aide de Vincenzo Camuccini

samedi 8 mars 2025

Élégies. Quand règne la folie

Qui veut vraiment la paix, ne l’impose jamais
En tordant les deux bras de l’affligée victime ;
Le monde est stupéfait des actes qu’on commet,
Le goujat insultant qui est digne d’estime !

Car voici qu’en direct triomphent les tyrans,
Quand le rustre voudrait humilier le malingre ;
On étrangle un peu plus le martyr expirant,
Et sur l’aide apportée, on se montre plus pingre.

On va dans le brouillard vers le siècle abhorré,
De l’Ancien Régime, sans un brin de noblesse.
À défaut de sang bleu, le fric est arboré :
Qu’importe le bon droit et si le mépris blesse 
!

Les rois des temps présents évaluent en milliards,
Les gains faits par le sang que les économies
Offrent à l’arrogant ; passent les corbillards
Des héros emportés d’un peuple à l’agonie.

Le puissant a raison, les plus faibles ont tort,
Tel est le nouvel ordre asservissant le monde ;
Crachez sur les héros, ces losers qui sont morts,
Et honorez sans fin une richesse immonde !


Quand règne la folie !© Mapomme

Élégies. Il en perdrait le nord !

Sur sa boussole il cherche et retrouve le nord,
Pareillement le sud et son ouest sans problème ;
Mais le levant est-il passé par-dessus bord
Ou s’enfouit-il craignant ses nombreux anathèmes ?

Il supprime des aides, des emplois, des impôts
Et, avec
ses alliés, les solides alliances,
S’attelant à saper tous les droits, sans repos,
Montrant au monde entier mépris et malveillance.

Ce monde est une œuvre bâtie au fil du temps,
Temple dont les piliers soutiennent l’édifice :
Q
u’on détruise l’un d’eux, et sitôt tressautant,
Il vacille un moment et s’écroule d’office.

Tel un vrai éléphant, l’élu républicain
Détruit tous les accords, brise la porcelaine
Des pères fondateurs, le rêve américain,
Ivre de son pouvoir, semble une ivre phalène.

Il va dans tous les sens, devant les caméras,
Dénigrant les pays réfutant sa parole ;
Perdant le nord, il dit que chacun d’eux paiera
Un écot au saigneur qui marche sans boussole.


Il en perdrait le nord !© Mapomme

vendredi 7 mars 2025

Élégies. Retour du roi dé-Lear

C’est le grand retour du dément roi dé-Lear,
Répudiant ses alliés, à coups de phrases creuses,
Couronnant l’ennemi au lieu de l’avilir,
Et empruntant souvent des voies aventureuses.

Il laisse dans la nuit un peuple combattant
Et, du vil agresseur, admire les armées,
Lesquelles massacrent de pauvres habitants
Et violent des femmes, en brutes affirmées.

Des manants tels que nous, sous leurs laids oripeaux,
Cherchent à expliquer d’où vient cette folie,
Qui transpirent l’excès dans ses moindres propos ;
À quoi bon la raison, puisqu’elle est abolie ?

C’est un vieillard puissant, et c’est un grand malheur,
Quand le pouvoir se voit aux mains de la démence !
Mû par l’appât du gain, il se fout des valeurs,
Exigeant des contrats, crie avec véhémence.

Dans la nuit, les princes, bannis hors du jardin,
Ce bel éden douillet, vont privés de boussole,
Pris dans l’obscurité, chassés avec dédain :
Ils cherchent un astre, sans qu'un seul les console.



Retour du roi dé-Lear© Mapomme

jeudi 6 mars 2025

Élégies. Dans l’ouate de la paix

Il y a un avant et bien sûr un après :
Ceci dit, j’enfonce bien des portes ouvertes.
Mais il était un temps où nous vivions tout près
D’un grand conflit mondial menant à notre perte.

Tel un fleuve sorti d’un seul coup de son lit,
L’Amérique y revint pour gérer sa puissance ;
L’Europe, continent dont l’étoile a pâli,
Dut gérer ses soucis avec des réticences.

Une génération n’ayant connu ce temps,
Trembla au seul mot d’une affreuse menace,
Qu’un lointain ennemi, sur un air entêtant,
Agitait, la sachant dans l’effort peu tenace.

C’est un profond fossé entre jeunes et vieux,
Les premiers ne vivant qu’un rêve pacifique,
Les chenus connaissant de pires contentieux,
Puis cinquante années jugées plus bénéfiques.

Nucléaire, affreux mot d’un conflit sans pardon,
Qui résonne tel un sort que chaque être réprouve !
Dans un débat sans fin, tremblants, nous nous perdons,
Quand un fleuve soudain son ancien lit retrouve.


Dans l'ouate de la paix © Mapomme

lundi 3 mars 2025

Élégies. La Terre est un bizness

Depuis la nuit des temps, souveraine est la force,
Des barbares venant pousser des incursions
Dans de riches contrées, quitte à faire une entorse
À des traités trahis par cette submersion.

« 
Je viens pour extorquer tes fruits de l’opulence,
Et je repartirai après t’avoir pillé ! »
C’est la part du guerrier qui vit de la violence,
Dans les riches greniers s’en venant grappiller.

Les progrès de la science
ont joué sur les armes,
Mais le but des conflits a le même objectif :
Cueillir le fruit d’autrui, en venant sans vacarme,
Pourvoir à ses besoins par un sac sélectif.

Les grandes puissances, depuis des décennies
,
Prennent aux plus faibles pour que les plus féconds
S’emplissent les poches, quand de mauvais génies
Trouvent motif pour franchir le Rubicon.

«
Pour m’offrir tes trésors, ratifie-moi sur l’heure
Ce pacte avantageux pour tripler mes avoirs ! »
Interloqués, on voit des rois faire leur beurre,
Sans penser aux effets qu’impliquent leurs devoirs.

Appauvrir les pauvres, enrichir les riches,
Embrasser l’ennemi, trahir tous ses alliés,
Assécher le pays, mettre les champs en friche,
Nous laisse tous sans voix : ce chef est fou à lier !

La Terre est un bizness © Mapomme

Élégies. La déesse de l’ombre

L’enfant est à ses pieds, tel un boulet qu’on traîne,
Le boulet d’un bagnard priv
é de liberté ;
Liberté tant chérie, combien pèsent les chaînes
Des conventions
faites pour ainsi l’écarter !

La vie s’offrait à elle, à l’instar d’une pomme,
Rouge, mûre et juteuse, à croquer goulûment,
Sans même réfléchir qu’aux pesants codes d’hommes
Obéi
ra la femme, cloîtrée résolument.

Quel étrange cocktail issu d’une naissance,
Libérant la saveur d’un d’un morose bonheur !
D’un génie créateur, on ressent la puissance,
Mais l’homme jouira des plus fervents honneurs.

À l’ombre le travail, au père la lumière !
D
e la jeunesse on passe à l’âge des devoirs,
Sachant que sa fille, n’aura en la matière
Qu’un très bref âge d’or, mais privée de savoirs.

Comment être optimiste, avoir les yeux qui brillent,
Lorsqu’on est esclave, corvéable à merci ?
L’épais rideau cloître, telle une belle grille,
Et coule ainsi le temps, triste et sans but précis.


La déesse de l'ombre © Suzanne Valadon
Musées des Beaux-Arts de Lyon
Véritable titre : Portrait de Marie Coca et sa fille

dimanche 2 mars 2025

Élégies. Négocier un bon deal

Seule compte la force en vue de la fortune,
Quand la folie d’un homme entraîne des conflits,
Pour des trésors enfouis, et qu'un pacte importune
Afin de l’usurper sans que ça fasse un pli.

C’est l’eau dans le désert ou des minéraux rares,
Qui éveille un bizness fait au son du canon !
Mourez pour la patrie, dans la guerre barbare,
Afin qu’un mémorial affiche votre nom !

M
odestes vous êtes, mais aurez cette gloire
D
u noble sacrifice en ces âges troublés :
H
onorons vos cendres qui ont marqué l’histoire,
Et qui nous ont permis de nous faire du blé !

Voilà bien le discours d’un faux nationalisme,
Que les culs cousus d’or aux foules ont vendu,
Car l’ombre du drapeau masque un féodalisme,
Pour que les grands pouvoirs se trouvent étendus.

Négocier un bon deal fait bouger les frontières,
Lorsque le plus faible par le fort est contraint :
D
e tels faits sont présents sur la Terre entière,
Où les rois conquérants furent des malandrins.


Négocier un bon deal © Mapomme

Élégies. La voix de son banquier

Le sentiment d’être le maître d’un empire
Fait bomber le torse d’un blondasse crétin ;
Qu’il est
inébriant de menacer du pire
Des alliés dont l’éclat, peu à peu, s’est éteint !

Le rodomont béat sourit face à la foule,
A
ffichant l’air benêt d’un être suffisant :
D’aucuns disent alors «
Ce bougre en perd la boule ! »
Et ce n’était pas mieux, voici plus de dix ans.

Cet homme d’affaires, au bord de la faillite,
Fut sauvé par l’argent qu’ont alors balancé
Quelques mafieux russes voyant que périclite
L’empire du dadais qui se vit relancé.

Faut-il donc s’étonner des ultimes diatribes,
Où il vient s’aligner sur l’ancien ennemi ?
Il l'a toujours montré, mais formulé par bribes,
Sans alors s’avérer simple vassal soumis.

Crachant sur ses alliés, il cherche la rupture,
Dépourvu de boussole autre que le pognon ;
C’est la voix du banquier qu’il colporte, immature,
Délaissant, un à un, ses anciens compagnons.


La voix de son banquier © Mapomme

samedi 1 mars 2025

Élégies. Quand la flamme s’éteint

J’avais vu la photo des migrants arrivant,
Au début d’un siècle semé de grandes guerres,
Apercevant New York, les buildings s’élevant,
Et l’immense statue qui notre monde éclaire.

C’était la Liberté qui tenait un flambeau,
Promettant un futur où la vie s’améliore !
Les migrants arrivent d’un passé en lambeaux,
Mais qu’un esprit nouveau follement élabore.

Quel symbole inspirant, quel songe merveilleux,
Nous disant : « Toi qui viens, chez nous pour y renaître,
Si tu sais te montrer assez industrieux,
Tu connaîtras alors la joie et le bien-être ! »

Hélas ! Trois fois hélas ! Ayant les yeux bandés,
La Liberté n’a vu que la flamme est éteinte :
Les pays non-vassaux se voient vilipendés
Et leur gorge ressent une puissante étreinte !

Les libertés gravées sur la table des lois,
Ont été annulées par une signature,
Au bas d’un vil décret, qui offre des emplois
Aux très riches bannis de quelques dictatures.


Quand la flamme s'éteint © Mapomme

J'avais étudié un texte, en cours d'anglais, extrait du roman d'Anzia Yeserskia "How I found America". Le livre de cours était illustré par une photo en noir et blanc des migrants venant d'Europe de l'Est.
J'ai conservé en tête cette photo et le sens de ce texte.
Amérique, qu'es-tu devenue ?

Élégies. Comment se faire entendre ?

Lorsque les chiens aboient, comment se faire entendre ?
La meute est enragée et croient trouver un cerf
Qui, sans combattre doit piteusement se rendre :
La gueule grande ouverte, ils hurlent de concert.

Les chiens se pourlèchent en vue de la curée,
Mais le cerf leur révèle un caractère de chien :
Bien que sa position se voit mal assurée,
Il sait montrer les dents et ne cède sur rien.

Les dogues sont furieux et jouent la comédie :
« Proie, comment oses-tu affronter ton seigneur,
Qui ne veut qu’un cuisseau, sans nulle perfidie,
Ton ennemi étant un carnassier saigneur ? »

L
a scène n’a pas lieu dans des fourrés sauvages,
Loin des humaines lois, en toute discrétion :
Cette meute s’est crue aux temps de l’esclavage,
Ne voyant que des serfs dans toutes les nations.

Jamais on n’a vu ça
, hormis en dictature,
Que les chiens, face au monde, abusent du pouvoir,
Sans laminer les cerfs, montrant leur vraie nature,
Cruelle et vorace, sans devoir ni savoir.


Comment se faire entendre ? © Mapomme

Piteux spectacle offert, quand un président et surtout son vice-président (que faisait-il là ? D'ordinaire, il n'est pas là. Admettons qu'une explosion ait lieu. Les deux meurent : il faut refaire l'élection présidentielle. D'autre part, le vice-président, contrairement à ce qu'on croit, dans la hiérarchie, n'est pas le numéro 2. On aurait compris que le Secrétaire d'Etat Marco Rubio soit là. Mais avec Trump, rien n'est fait normalement.
Comme une négociation en direct devant les caméras...