mercredi 22 novembre 2023

Sonnets sertis. Quand règne la violence

Le monde est devenu une foire d’empoigne
Où l’on tue pour un rien, parfois un simple mot.

D’un état flibustier aux bandes sanguinaires,
On bombarde, on saigne, sans même un préavis,
Vêtant la barbarie d’un habit doctrinaire,
Et la violence voit d’autres niveaux gravis.

Faut-il s’accoutumer, en faire l'ordinaire,
Ou alors éructer, vengeurs inassouvis ?
La colombe au laurier hante l’imaginaire,
Quand rôdent des tyrans de pouvoir alouvis.

Si s’installe une paix, l’humain s’y habitue
Et lorsqu’elle est brisée, voilà un puits sans fond
Paraissant sous ses pieds, qui soudain s’institue.

Cette férocité, soumise au dieu Typhon,
Année après année, sur Terre s’accentue,
Sans pressentir que d’elle, un jour, nous triomphions.

S’il semble que, parfois, ce grand péril s’éloigne,
Il revient aussitôt, apportant d’autres maux.

Quand règne la violence © Mapomme
d'après Vincenzo Camuccini

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