jeudi 23 novembre 2023

Sonnets sertis. L’espoir est ceint d’épines

Chaque jour vient livrer un plein panier d’épines,
Qui couronnent l’espoir et font saigner son front.

Il attendait la paix, mais endure la guerre ;
Il voulait la concorde et n’a que désunion ;
Les pétales semés sur son chemin, naguère,
De braises sont couverts et d'abolis fanions.

Des clans, des confréries, mus par l’instinct grégaire,
S’entr’égorgent sans fin, pour rien, une opinion,
Un empire écroulé, un article vulgaire,
Car d’un violent conflit le début nous signons.

Tout n’est que ténèbres, embrasements funestes,
L’horizon qui rougeoie, l’orage menaçant
Et la mort répandue comme au temps de la peste !

Entre pleurs et douleurs, le front couvert de sang,
La paix attend en vain l’intercession céleste,
Dont le concours se fait chaque jour plus pressant.

Bien des lieux sont soumis aux hordes qui rapinent,
Qui, sans foi et sans loi, lancent ses escadrons.

L'espoir est ceint d'épines © Le Caravage

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