Les prétendants festoient dans le palais sans roi
Car les années passant nombreux croient mort Ulysse ;
De leurs festins sans fin résonnent les parois
Et leur joie pour la veuve est un affreux supplice.
Elle sent cet absent vivant en quelque endroit
Retardé par les dieux puni pour sa malice ;
Espérant son retour par un vent de noroît
Elle tisse un linceul qui n’est qu’un artifice.
Ce qu’elle ourdit le jour dans la nuit est défait
Et ce linceul devient un éternel ouvrage ;
Trahie par sa servante et voilà sans effet
Sa ruse et pas d’époux perçu dans les parages !
C’est alors qu’un mendiant est reçu au palais
Des prétendants châtiant les incessants outrages.
Des prétendants châtiant les incessants outrages.
D'après Dora Wheeler Keith
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