Dans la ville, jadis, calmes étaient les rues
Où, battant le pavé, j’allais d’un pas
serein ;
Ô quiétude nocturne, aujourd’hui disparue,
Qui va encor, de nuit,
paisible et souverain ?
Les rues n’offraient
alors aucun sujet de crainte,
Me mettant seul la tête
et le cœur à l’envers ;
Les doutes et la peur
resserraient leur étreinte,
Quand mon futur prenait des coloris d’hiver.
Je croisais
quelquefois, un fantôme en plein doute,
Face à un horizon dont il ne voulait pas
;
Sur des rêves d’enfant les
grands espoirs s’arc-boutent
Car ils nous coloraient des avenirs sympas.
Mes songes
s’exprimaient d’une voix trop timide,
Et après j’en aurai un
éternel regret :
Devant moi s’éclairait
l’or des pavés humides,
L’or des rêves occis sur l’autel du progrès.
Or le temps coule à
flots et souvent
on déplore
D’avoir manqué de cran, laissant à l’abandon
Des projets essentiels,
venant juste d’éclore,
Surpris de voir qu’ainsi les armes nous rendons.
mercredi 13 novembre 2024
Élégies. La nuit quand dort la ville
La nuit quand dort la ville © Mapomme
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