Il est un âge affreux,
lorsque mal dans sa peau,
On trouve laid le monde,
et de ce fait, soi même.
Certe on ne se voit pas tel que Quasimodo,
Mais en soi il n’est rien qu’au bout du compte
on aime.
Sans être une gargouille, pétrie
de malfaçons,
Un miroir déformant nous
renvoie notre image ;
Il n’est pas un défaut sur lequel nous passons,
Nous trouvant indignes du moindre badinage.
Ce travers peut venir quand nous passons soudain
De l’amour des parents aux moqueries scolaires :
Centre de l’univers
nous voici anodins,
Soumis aux quolibets nourrissant nos colères.
Être traité de gros, de mous ou bien de laids
Fera que, peu à peu,
jeune on se mésestime ;
Nous ne sommes plus roi,
au sein d’un doux palais,
Mais quelque baronnet des sarcasmes victime.
Hélas pour notre cœur, l’objet
de nos égards
Se joignait à la cour lançant ses moqueries !
Au lieu d’un doux rancard,
on a droit aux brocards,
Amusant au palais toute la galerie.
mercredi 13 novembre 2024
Élégies. Être mal dans sa peau
Être mal dans sa peau © Mapomme
D'après Le bossu de Notre-Dame (1939)
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