Quand souffle la tempête et que le bateau gîte,
Attendant l’accalmie, il faut garder le cap.
Des vagues de haine, telle une intempérie,
Bringuebalent nos vies, sapant nos convictions ;
Ne perdons pas la foi, si, dans cette hystérie,
Nos espoirs se trouvaient plongés dans l’affliction.
L’humanité s’émeut face à la barbarie
Qui fait naître, en tous lieux, les pires exactions ;
La parfaite harmonie s’est-elle donc tarie,
Pour voir livré le monde aux sanglantes factions ?
Des raisons et des torts, au fond, peu nous importe,
Si la vengeance est reine et, ivre de fureur,
Le débat soit, dès lors, tenu pour lettre morte !
Dans l’ombre nous allons, quand frappe la terreur ;
Répandant le chaos, des féroces cohortes
Ont cru pouvoir régner : ils vivaient dans l’erreur.
Restons toujours sereins quand un tyran s’agite,
Car toujours on pourra vaincre ce handicap.
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