Mon corps est un temple englouti par les sables
Plus un seul prêtre pur n’officie en son cœur
Et n’y résonnent plus des fidèles le chœur
J’apparais aujourd’hui piteux et misérable
Le fronton a perdu tous ses ors et ses marbres
Les glyphes sans couleurs se fondent dans le grès
Hymnes sans nul attrait négligés sans regret
Les fresques délavées ont un aspect macabre
Qui peut imaginer en voyant ces vestiges
La ferveur de jadis quand s’élevaient les chants
Depuis la cour bondée et parée de prestige
Depuis la cour bondée et parée de prestige
Mon reflet au miroir ne me rend plus justice
J’y vois un étranger au ventre effarouchant
La ruine a dévasté cette belle bâtisse
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