Un soir que je dormais sur le divan bordeaux
Sans avoir pu poser un recueil poétique
Elle m’est apparue en vierge japhétique
Pour libérer mon cœur de cet ancien fardeau
Le front ceint d’un diadème aux ornements floraux
Me fixant sans un mot en muse prophétique
Elle extirpa soudain le passé pathétique
Au vent se dissipant dès les feux auroraux
Je revois ses cheveux aussi noirs que l’ébène
Et ses yeux envoûtants tels des gouffres profonds
Mais j’ai perdu ses traits dans la rumeur urbaine
Les fous cherchaient jadis chimères et griffons
Sur mon divan j’attends une semblable aubaine
Or l’Idéal renie les rêves des bouffons
Apparition ©
Mapomme
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