mardi 3 septembre 2013

Sonnets. La vélocité de l’arbre

L’ermite en son désert vers l’azur immuable
S’interrogeait sur lui et sur le changement
De marbre restons-nous sans nul dérangement
Ou nos jeunes désirs seraient-ils peu durables

Ascète si disert souviens-toi du bocage
On y voit quelquefois un arbrisseau naissant
Semblable chaque jour soumis à un blocage
Dit à l’anachorète un poète en passant

Pars tout au bout du monde et restes-y vingt ans
Puis reviens au bocage et cherches-y ton arbre
Tu le trouveras grand vieilli de vingt printemps

Ainsi nous faisons tous nous estimant constants
Nourris du même sol non gravés dans le marbre
Nous croissons sous les cieux sans destin persistant




La vélocité de l'arbre © Mapomme

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