mardi 3 septembre 2013

Sonnets. Le bonheur disparait à sa naissance

Hier je t’ai donné un baiser passionné
Et de lèvre à lèvre tu as bu ma pauvre âme
Puis dans la froide nuit aux douze coups sonnés
Tu partis en sifflant par les rues de Paname

La lune pleine a ri comme un ivrogne rond
Sur les pavés d’argent tel un dandy qui fume
Vampire inassouvi né des caveaux profonds
Tu exhalas mon âme en des anneaux de brume

Le bonheur qu’est-ce donc Qui en détient la clé
Tous les jours se suivent perles que l’on enfile
D’un inégal collier à l’aspect trop bâclé

Le bonheur est fumée qu’on exhale et exile
Jamais il n’exista jusqu’au baiser volé
Depuis lors j’ai perdu ce bonheur indocile



Bonheur mort-né © Mapomme

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