lundi 2 septembre 2024

Promenades. Un lierre parasite

De solides piliers maintiennent l’édifice
Qu’est une société, tel un ample palais ;
Nombre de chefs-d’œuvre défient les maléfices
Que lance le néant et ses puissants valets.

Allant par le sentier, d’humeur baguenaudeuse,
Toujours je m’émerveille en ce vivant décor :
En des lieux hostiles, une vie hasardeuse
Persiste à s’affirmer dans un long corps à corps.

La vie veut persister et à tout prix s’accroche,
Pour croître et s’épaissir au fil des temps brutaux ;
Comment un frêle arbuste, à une austère roche,
A-t-il pu remporter tous les combats vitaux ?

Ainsi, j’ai remarqué, vers le lieu de qui-vive,
Où l’on guettait jadis l’arrivée d’ennemis,
Barbaresques pillards qui par la mer arrivent,
Un curieux châtaignier à un lierre soumis.

Celui-ci s’enroulait, à l’instar d’un reptile,
Et s’entremêlaient donc deux feuillages distincts :
Le parasite croît, tel un riche inutile,
Qui ne contribue pas et joue les importuns.
Un lierre parasite © Mapomme

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