lundi 2 septembre 2024

Promenades. Le sous-bois non viride

Des mois entiers sans pluie, quand grimpe le mercure,
Et la canicule rend les mois étouffants :
Bien plus qu'une impression, cette emprise perdure
Car rien, dans le vivant, si longtemps s'en défend.

Sous-bois, autrefois verts, contemplez les fougères,
Plus sèches qu'en hiver, puisque après Attila,
L'herbe ne pousse plus, sans ondées passagères,
Et l'éden, à vos pieds, en perd tout son éclat.

J'ai erré, tel Caïn, chassé vers l'est hostile,
Mais sans horde avec moi, sinon mes souvenirs
Des pentes fécondées par un humus fertile ;
De ces temps merveilleux, l'été sut nous bannir.

Le sol semble aussi sec qu'une friche africaine,
Les rais ayant brûlé le sol sous le couvert :  
"Il était beau !", me dit ma mémoire incertaine
Et je pourrais jurer qu'il fut autrefois vert.

J'ai parcouru ces lieux, comme dans ma jeunesse,
Mais tout avait changé sous l'effet d'un fléau !
Le viride maquis montrait tant de promesses,
Pour se trouver roussi par l'estival chaos !
Le sous-bois non viride © Mapomme

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