vendredi 13 septembre 2024

Promenades. Souvent faire peau neuve

 Jadis, on aurait cru qu’œuvraient d’obscurs lutins,
Afin d’entretenir grands arbres et arbustes,
Dans le maquis voisin, de la nuit au matin,
Pour qu’un naissant fruitier soit meilleur et robuste.

Les oiseaux emportant les fruits les plus sucrés,
En perdaient une part comportant une graine ;
Un jeune arbre croissait, sous un charme sacré,
Hasard de la nature, en ces lieux, souveraine.

Un vigneron rentrant, un berger en passant,
Jouaient donc au lutin en y greffant une ente ;
Ainsi, en plein maquis, ces arbres, en croissant,
Ensuite offraient pommes et figues succulentes.

Des hommes récoltaient, du printemps à l’été,
Au cœur des suberaies, tous les neuf ans le liège,
Produisant pour cela des efforts répétés,
Sur l'arbre l’écorce dont il faut qu’on l’allège.

À présent les arbres ne reçoivent nul soin,
Et tout chêne-liège a une écorce épaisse ;
Je vais dans le maquis et je n’y trouve point,
Des fruits d’arbres greffés d’une quelconque espèce.

Souvent faire peau neuve © Mapomme

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