On a vu des amours par avance impossibles
Et tant d’amants jadis en ont souffert ;
Dès qu’Éros de ses traits prend un cœur sain pour cible,
La victime passe de l’Éden à l’Enfer.
La peine en résultant est un mal indicible
Et les amants maudits portent le sceau d’un fer
Qu’on a rougi au feu et l’amour invincible,
Aux bourreaux infernaux, se voit soudain offert.
Juliette et Roméo ont bravé le supplice ;
Héloïse Abélard furent bien moins heureux
Et ont si peu connu le jardin des délices.
Aussitôt qu’on pressent un avenir foireux,
C'est que jusqu’à la lie on boira le calice :
Il faut larguer l'être dont est amoureux.

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