Souvent, dans une quête, un être humain s’égare
Et, monstre des enfers, n’a qu’un roc pour tout cœur ;
Le graal qu’il a guigné, à force de bagarres,
Le rend plus qu’inhumain, s’il veut être vainqueur.
Obsédé par son but, dans la nuit sombre il erre,
Sans un phare éclairant vaguement son chemin ;
Chevauchant au soleil, le froid ou le tonnerre,
Tient-il de l’animal ou bien de l’être humain ?
Pour un lopin de terre, irait-il jusqu’au crime,
Oubliant l’Évangile et les Commandements ?
Des mois durant traquant, pour toucher une prime,
Pourrait-il liquider un homme froidement ?
Il lui faut un soleil, l’éclairant dans ses limbes,
Pour retrouver son âme et le laver du sang
Qui assombrit ses mains, astre d’or qui le nimbe,
Ange égaré lui-même, en ce chemin passant.
Sa sublime candeur saurait charmer la bête
Et endormir en lui le fauve qui rugit,
La belle le poussant à délaisser la quête,
Car, par l’appât du gain, son cœur sombre est régi.
vendredi 12 août 2022
Vers en Technicolor. Sur les sombres chemins où les quêtes nous perdent
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