Amer fruit, la vengeance ouvre d’obscures portes :
Pour venger femme, enfant, on sème le trépas,
S’aveuglant sur le sens des crimes en cohorte,
Et tuant comme ceux que notre cœur combat.
On oublie qui l’on fut, une belle âme pure
Aimant les plaisirs simples et marnant sans arrêt ;
Si rude est le labeur et la fruste vie dure,
Quand un arpent de blé produit moins qu’on voudrait.
Il faut la trahison pour accroître la rage
Et engager alors une fuite en avant ;
Puis, on trouve un vieux chef, qui devrait être sage,
Un allié truculent bien plus qu’il n’est savant.
De l’amitié donnée, de la bonté offerte
Et la blondeur d’un champ sous le vent ondulant
Offrent de la chaleur à une vie déserte
Ainsi qu'un avenir sous le soleil brûlant.
Sous les rigueurs des temps, sous les ruines anciennes,
Git un cœur d’honnête homme abîmé par l’horreur,
Et qui, dans sa folie, fit la vengeance sienne,
Pour retrouver la paix, après bien des erreurs.
D'après Clint Eastwood
vendredi 12 août 2022
Vers en Technicolor. Mourir et puis renaître
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