Sitôt que le chagrin de notre âme s’empare,
On cherche vainement à sombrer dans l’oubli.
Abolir ces années d’une épique épopée,
Ou bien à naviguer sur d’indomptables flots,
En tous lieux redoutant de périr par l’épée
Ou alors de couler au plus profond de l’eau,
Reste pour tout humain une triste équipée.
Que de soupirs poussés, que de muets sanglots,
Quand de mélancolie, l’âme se voit drapée,
Désespérant qu’un jour ce périple soit clos !
Au pays merveilleux des courtois
Lotophages,
Que nous avons aimé cet oubli bienfaiteur
Qui s’avérait pourtant un sublime servage,
Leurs plantes dispensant un mieux consolateur !
Qui n’a jamais trouvé dans l’abus d’un breuvage,
Offrant pour un instant un effet salvateur ?
Vain remède, l’oubli nullement ne répare
Un naufrage amoureux en nos cœurs établi.
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