On traitera
de fous ceux qui, sans imposture,
Livrent leur opinion,
quitte à être irritants :
Dans ce cas, je suis
fou, car ma
désinvolture
Vient
d’un besoin
profond, drôle et irrémittent
D’énoncer
ma pensée, sous forme de boutades,
Tissée de vérité
brodée de
calembours ;
La victime est choquée
par ma folle incartade,
Sans pouvoir m’adresser de saillie en retour.
La folie possède ce divin privilège
D’épargner au cinglé la peine du talion ;
Toute lucidité s’avère sacrilège,
Qu’on traite d’ineptie plus que de rébellion.
Le fou est donc perçu comme un simple malade,
Qu’il convient de soigner de son mauvais
humour :
Jadis on prêtait bien
à toutes ses bravades
Un démoniaque aspect qu’on n’a plus de nos
jours.
L’humour irréfléchi sert la caricature
Et permet d’être vu en dingue impénitent ;
La critique est ainsi ornée
de fioritures,
Afin qu’un pauvre nain
taquine les titans.
samedi 26 octobre 2024
Élégies. Éloge de la folie
Eloge de la folie © Mapomme
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