Un jour vous finirez d’une façon horrible,
Exposés à la foule, aux crachats, aux jurons,
Aux pires insultes, aux infamants outrages,
Vos corps morts recevant des coups de ceinturons,
Vous verrez les faibles simuler le courage.
Si puissants qu’ils fussent, les tyrans absolus
Sont trahis un beau jour, quand leur féroce étreinte
Vient à se desserrer, qu’un proche est résolu,
Pour épargner sa peau, à les trahir sans crainte.
Quant aux libérateurs qui vivent dans la peur
Du retour d’un régime, ils sentent un obstacle
Dans une nuance reçue avec stupeur,
Rompus à statuer sans heurt dans un cénacle.
L’inverse du pire n’est hélas pas le mieux,
Mais aussi un excès qui mène à la révolte ;
Le mieux se situera dans le juste milieu :
En semant la terreur, la fureur on récolte !