samedi 12 novembre 2022

Amères Chroniques. Quelquefois sous les cieux nous dormons insoucieux

 À Stanislav Petrov

La vie tient à un fil : elle me l’a appris.
La Camarde a marqué mes très jeunes années
Quand ma famille un jour en a payé le prix
Frappée en un éclair même aux âmes bien nées.

Passé mes quarante ans – je l’ai déjà écrit -
Au grand péril ma vie fut un soir condamnée
Et j’aurais succombé sans pousser un seul cri
Sans un ange tenant à la voir épargnée.

Mais j’ignorais alors que j’étais en sursis
Depuis quinze ans déjà ; la Terre rescapée
D’un danger qui aurait l’horizon obscurci

Avait failli de nuit voir toute vie happée
Par le feu nucléaire sans hausser les sourcils :
La Russie brusquement allait être frappée.

Tout seul un officier au cœur de cette alerte
Permit au monde entier d'échapper à sa perte.

Nous dormons insoucieux © Mapomme

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire