mercredi 8 juin 2022

Élégies. La forêt envahit d’atonie les vestiges

L’être dans la forêt s’arrêta de marcher
Et sur la souche assis se noya dans un songe ;
Des souvenirs confus qu’il n’avait pas cherchés
Émergeaient d’une eau noire où vite on les replonge.

Se promener sans but permet de s’arracher
D’un monde matériel qui sans arrêt nous ronge
En remisant dans l’ombre un flot d’espoirs cachés
Et le vain sirotant à l’instar des éponges.

L’orgueilleuse demeure en l’abandon vivant
Voient ses carreaux brisés par l’imprévue tourmente
Et son toit emporté est livrée à tous vents.

Ainsi l’être est perçu réduit à l’eau dormante
Tel l'écumant torrent dans la plaine arrivant
Pâle ombre d'un printemps pour la troupe inclémente.

La forêt envahit d'atonie les vestiges © Mapomme

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