lundi 2 mai 2022

Élégies. Au jardin des printemps les espoirs ont flétri

J’ai attendu des jours des mois qui ont paru mille ans
Mais ce que j’espérais n’a pas fleuri une heure.
Des attentes déçues bien maigre est le bilan
Et telle Écho jadis tous mes espoirs se meurent.

Les soleils matinaux aux rayons indigents
Sont des serments rompus qu’une langueur affleure ;
À chaque aube transie sur la terrasse pleure.

Je ne peins nul portrait d’un être épanoui
Dont les yeux brilleraient de cette joie nouvelle
Présageant un mal-être enfin évanoui.

Sans faillir ces portraits par l’expression révèlent
Que fait défaut l’éclat d’un moment ébloui :
D'un dépit le regard se voile et se tavelle.

Je ne peins nul portrait d'un être épanoui © Gabriele Münter

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