vendredi 27 mai 2022

Amères Chroniques. Bien trop loin du pommier errant à l’est d’Éden

C’est un oiseau sifflant dans le calme jardin
Dont nul n’a déchiffré le message hermétique
Et dont le chant viendrait des hauts plateaux andins
Mélancolie versant son hymne pathétique.

Depuis les monts rougeoie un éclat ponantin ;
Notre monde s’éteint dans sa quête hérétique
Tel que s’est effondré l’empire byzantin ;
Tout droit vers le ravin nous courons frénétiques.

Sur son arbre l’oiseau l’a déjà pressenti :
Il sait qu’il périra d’ici l’année prochaine
Ou bien celle d’après malgré les démentis.

On parvient à briser les plus féroces chaînes
Mais si de ses erreurs nul ne s’est repenti
Comment récrire tout dans les ultimes scènes ?

Triste est le rossignol dans le jour qui s’éteint
Car de l'acte il connaît le final prophétique.

Bien trop loin du pommier errant à l'est d'Eden © Mapomme
d'après Fernand Cormon

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