samedi 5 octobre 2013

Sonnets. Naufrage

Et le monde s’éveille avec un goût amer
Tandis que dans l’onde sombrent des corps sans vie
Dans l’ombre un dernier cri et une ultime envie
Quitter la barbarie en traversant la mer

On s’émeut de la mort d’un penseur mis aux fers
Mais on ne veut pas voir depuis des décennies
Tous ces peuples fuyant l’étau des tyrannies
Traversant le désert et laissant leur enfer

Sur la coque de noix vogue une grappe humaine
Au caprice des flots et à l’avidité 
Soumise et ballottée durant une semaine

La loi des faux édens aide à la cécité 
Et seul le nombre effraie plus que le phénomène
Trois jours le cœur en berne hélas sans méditer
Naufrage © Mapomme




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