samedi 5 octobre 2013

Sonnets. Les destins évanouis

J’étais le dernier avec six deniers
Nul à renier et personne à vendre
Tout comme un Judas pour aller me pendre
Me pendre à ton cou au fond d’un grenier

Te prendre un baiser comme un braconnier
Plus rien à donner plus rien à attendre
Le ciel peut tonner et l’éclair descendre
Réduire en cendres notre marronnier

Avec le nocher le noir nautonier
Tu t’es promenée jusqu’à l’autre rive 
Où les arrivants restent prisonniers

Chaque excommunié de salut se prive
Plus une prière et plus d’aumôniers
Sur l’onde glacée l’égaré dérive
 L'autre rive © Mapomme

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