jeudi 10 octobre 2013

Sonnets. Éphémères rires

Comme feuilles mortes volent au vent les jours
Ce vent devant ma porte emmène les semaines
Égrène mes peines en ses lointains domaines
Automne frissonnant m’a transi pour toujours

Aucun épais manteau nul pull-over en laine
N’effacera le sort par un charme à rebours
Et je vais engourdi par les pluvieux faubourgs
Cherchant la lumière telle une ivre phalène 

Le corps le cœur trop lourds ne peuvent rattraper
Les feuilles envolées des plus brillants sourires 
Le vent tourbillonnant vient hélas les happer  

Et d’autres prisonniers dans les flaques pourrirent
Vite décomposés sans aucun rescapé
Jamais des jours perdus nos âmes ne guérirent
Éphémères rires © Mapomme 

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