Le crâne serinait son Memento Mori ;
Je lui dis : « Je le sais depuis ma tendre enfance ! »
J’écrivais chaque nuit sans jamais voir le bout
Du Grand-Œuvre entamé voici bien des années ;
Le temps coule infini et chante le hibou :
Ma quiétude est ainsi chaque nuit profanée.
« Tais-toi mauvais augure ! Endors-toi un bon coup !
Respecte les rimes que ce soir j’ai glanées ! »
N’y croyant pas il hoche et la tête et le cou :
« Ta vie est consacrée aux rimes surannées ! »
Je tire un godillot d’un mètre le ratant ;
« Tant qu’à faire ô Scarron tire au moins une paire ! »
Et la paire il se fait sur un rat s’abattant.
Qu’il aille digérer sa proie en son repaire
Me fiche un brin la paix et dorme son comptant :
Je compterai mes pieds pour un moment pépère.
Je fis taire le crâne : « Ah ! ton air favori
Est d'un ennui mortel ! Et l'entendre m'offense ! »
Est d'un ennui mortel ! Et l'entendre m'offense ! »
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