lundi 1 mai 2023

Sonnets sertis. Chacun son Garlaban

Enfants nous construisons tout un imaginaire
D’où naissent des récits qu’adulte on réécrit.

Chacun son Garlaban : le mien fut mon village
Et la maison en pierre où je passais deux mois ;
Les ruelles pentues où je courais à l’âge
Qui fait de tout un jeu et où j’étais chez moi.

Je l’ignorais encor car m’importait la plage
D’arpenter le maquis de me piquer les doigts
En cueillant des mûres dont le seul goût soulage ;
Une vie simple alors sans qu’un mal fît sa loi.

Nos parents nos amis sont la source patente
De la mythologie propre à tout écrivain
Nourrissant les récits d’une façon latente.

Mon Olympe n’est pas un domaine divin
Mais j’y reviens toujours victime consentante :
Lutter s’avèrerait un combat des plus vains.

Du lieu dont il se sent vraiment originaire
Tout plumitif dépend car il en reste épris.
Chacun son Garlaban © Mapomme

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