vendredi 26 mai 2023

Sonnets sertis. L’aube quand l'humain doute et quand chante l'oiseau

Dans le jour qui naissait par-delà l’horizon
Quel futur attendait la douce jeune femme ?

Chacun possède un rêve occupant son esprit
L’espoir inavoué d’une brillante étoile ;
Que de tendres desseins n’ont reçu que mépris
Ne pouvant un seul jour hisser leurs fières voiles !

Seul refuge un journal où tremblant on écrit
Des futurs convoités la substantielle moëlle
Qu’à chacun on taira de crainte d’un récri
Quand une bûche brûle et ronfle dans le poêle.

L’éclat naissant du jour met en joie les oiseaux : 
Qui sait en fait de quoi l’aube sera suivie ?
Méritait-elle autant de si joyeux scherzos ?

La jeune fille émue espérait de la vie
Beaucoup mais le destin du tranchant des ciseaux
Peut faire que l'attente à jamais soit ravie.

Une alliance conclue bâtira la prison
Où croupit l'existence ainsi rendue infâme.
L'aube quand l'humain doute... © Mapomme
Mansfield Park de Patricia Rozema d'après Jane Austen

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