mercredi 24 mai 2023

Sonnets sertis. Dans le vent de l'automne

Jeune j’aimais marcher dans le vent de l’automne
Tandis que le futur s’approchait à grand pas.

Les cyprès agitaient leurs bras priant les nues
Et seul j’allais pensif et fort désappointé
Car de mes illusions simples et ingénues
Aucune ne restait que je puisse emprunter.

Le futur me semblait une mer inconnue
Où de sournois brisants attendaient d’esquinter
La proue de la chimère en moi entretenue
Le gros de l’armada se trouvant dévasté.

Envoyés par le fond gisaient donc tous mes rêves :
Pacifique autrefois hostile désormais
Je ne voyais au loin que l’océan sans trêve

Irascible et violent qui la mort nous promet
Une suite de jours maussades et sans sève
Et la plaine infinie d'une vie sans sommet.

Le vent soufflant disait du futur monotone :
« Sans cap d'Espérance à quoi bon un compas ? »

Dans le vent de l'automne © Mapomme

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