Des piliers se dressent en orgues minéraux
Vers des cieux attendant quelque vaine supplique.
À côté du palais, on cueille encor les fleurs
Du jardin sur la mer, tout près de la lectrice
Assoupie par le chant d’un gai merle siffleur,
Par l’écho des vagues, constantes tentatrices.
En lisant, quelquefois, elle a versé des pleurs,
En raison de l’ennui, venu tel un caprice,
Un manque non fondé, mais prenant de l’ampleur ;
Dormir est le remède aux fièvres expiatrices.
Le jardin parfumé est joliment fleuri
Et le chant des oiseaux dispense la quiétude ;
Mais la mer étale de nul mal ne guérit,
Surtout en refusant d’en accomplir l’étude ;
Parfois, plus qu’un bonheur, ce tourment on chérit
Et même on le regarde avec mansuétude.
Du calme naît le mal, car ne vient nul héraut,
Porteur d’un feu nouveau qui, sur la paix, l’applique.
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