vendredi 9 février 2024

Estrambots. À l’aune du temps long

Des fois, ivre d’espoir, l’esprit à tire-d’aile,
Vers l’azur infini, du rose bariolé
Des matinales nues qu’un vent léger modèle,
Veut effleurer des cieux calmes et inviolés.

Tout nous paraît si triste, englués sur la Terre
Dans la boue quotidienne inondée de laideurs,
Car on ne voit qu’elle, dans l'info délétère,
Commentée à l’envi par d’aveugles plaideurs.

Sitôt que vers l’azur, immaculé, limpide,
On regarde le monde à l’aune du temps long,
Son horizon n’est plus couvert de flots turpides ;

On voit notre passé et ses siècles de plomb,
Où les humains marnaient sous des patrons cupides,
Dans labeur rythmé par les marteaux-pilons. 

Depuis l’azur, on voit les siècles qui s’écoulent,
Et notre évolution, à perte d’horizon,
Où le progrès parvient jusqu’aux lointaines foules.

A l'aune du temps long © Mapomme
d'après des tableaux et un film,

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