Le cercle de mes jours
comme peau de chagrin
S’est réduit à balpeau
sans qu’un vœu on exauce.
Un jour que je flânais sur
un long boulevard
J’avais acquis pour rien
cette peau racornie
Chez un antiquaire atypique
et bavard ;
J’avais cherché en vain
l’or en Californie
Et sans rien je rentrais.
Pour le dire sans fard
Je risquais fort de voir
ma mémoire ternie :
J’allais le cœur empli d’un
dévorant cafard
Quittant une maîtresse
et sa chambre garnie.
« Méfiez-vous
jeune ami ! » me prévint le vendeur
« Cette maudite
peau deviendra votre maître
Au moindre des
souhaits de fortune ou grandeur ! »
Je vieillis à grands pas
et crains bientôt de n’être
Qu’un cadavre rongé inhumé
sans splendeur
Sans avoir fait un vœu –
je dois le reconnaître -.
Pour craindre un seul
souhait il faut avoir un grain
Et au lieu d'un cerveau que de la blanche sauce !
Et au lieu d'un cerveau que de la blanche sauce !
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