Étoile du matin l’ivresse de midi
T’aurait-elle aveuglé d’orgueil et de lumière ?
Toi qui nous délivrais du voile obscur tombant
Au coucher du soleil et portais le prodige
Des feux matutinaux d’un jour nouveau flambant
Pourquoi as-tu cédé soudain à ce vertige ?
Le zénith est un leurre où l’esprit succombant
Aux délices du vide où ton âme voltige
Tu déliras soudain l’horizon enjambant ;
De ce pouvoir te reste un rêve pour vestiges.
Toi l’ange si précieux guidé par la bonté
Dont l’étoile brillait et comblait nos prières
Pourquoi as-tu voulu encor plus haut monter ?
Te voici retombé dans une fondrière :
Ceux que tu chérissais tu les as affrontés
Car l’orgueil nous conduit à la folie guerrière.
Toi l’ange tant béni et aujourd’hui maudit
Dans ta nuit pleures-tu ta majesté première ?
Dans ta nuit pleures-tu ta majesté première ?
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