Passant d’un jour à l’autre, on fête on ne
sait quoi,
Un nouvel an d’espoirs que percent des
aiguilles,
Baudruches dégonflées par les traits d’un
carquois,
Nous chipant les bonheurs que parfois on
resquille.
On s’enivre et on
danse au milieu d’inconnus
Sur
la piste morose où, en mesure, on foule
Les rêves d’autrefois,
tremblants, tristes et nus,
Les
sourdes nostalgies que toujours on refoule.
Dans
une fausse nuit où brillent en
clignant
D’électriques
astres, éclairs
stroboscopiques
Mimant
au ralenti nos émois trépignants,
Renaissent
et meurent des espoirs utopiques.
Fantômes
d’autrefois, dans notre sang revit
Un
temps pourtant défunt qu’on a repeint de
joies,
Songes
et mensonges qu’on revit
si ravis,
Lorsque
peu de bonheurs, ici-bas,
nous échoient.
Éveillons
l’heureux temps des
plaisirs incertains,
Où
on fête un futur
dans une transe
exquise,
L’agonie
d’un piano aux franges du matin,
Par
le venin du spleen
ayant l’âme
conquise.
jeudi 2 janvier 2025
Élégies. Fêter on ne sait quoi
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